Wave-board coupée en deux, roller à deux roues, skate en deux morceaux, Ripstick détachable… Les qualificatifs sont nombreux pour désigner cet ovni à roulettes : Le « Freeline skate« . Très proche du surskate et du carver dans ses ondulations. Véritable hybridation entre le roller, le skate et le surf, c’est un objet qui vend du rêve. Mais trêve de galimatias, regardons ça en vidéo :
Flat en Freeline Reportage Tutoriel Freeline Freeline sur glace Freeline Vs Gtank Journal d'un Freeliner débutant Naka : Mon maître spirituel
Sessions de Flat en Freeline
Reportage sur le Freeline
Et voici le reportage consacré au freeline de l’émission de télévision Tracks diffusée sur Arte en octobre 2017. Reportage featurung Steven Charles-Charlery de la team, Paris Urban Ride (PUR) :
Et voici la bête et ses caractéristiques (cliquer sur l’image pour accéder au lien Amazon). Il s’agit de la version Freeline Skates OG avec platine en fonte et aluminium. Le OG est adapté à tout type de pratique (Descente, Skatepark, Street, Flat, Randonnée) :
- Freeline Skates Officiel
- Couleur : Roues Noires
- Roulement : ABEC 5
- Grip : Fourni avec
- Matière : Aluminium
Il s’agit du premier modèle officiel inventé par Ryan Farelly en 2009 (soit 7 ans après l’invention du concept) aux Etats-Unis à San Diego.
Et pour les curieux qui se demandent comment fonctionne l’engin. L’explication en vidéo :
Tuto Freeline
1. Démarrage & Position des pieds
- Chaque skate correspond à un pied. R (Right) pour le pied droit. L (Left) pour pied gauche.
- Positionnez les roues dans la direction où vous souhaitez aller.
- Posez et centrez vos pieds sur les skate.
2. Le Mouvement
Voici le mouvement que doivent effectuer les deux pieds :
Les deux pieds suivent une ligne en S. Le pied arrière suit le pied avant. Ce mouvement s’appelle le pumping et vous permet de générer de la vitesse (même principe qu’en surfskate et longboard). Selon que vous soyez Goofy ou Regular, votre pied avant sera le gauche (Regular) ou le droit (Goofy).
3. Descente
J’entends déjà les pragmatiques se poser la question : Comment monter un trottoir en Freeline ? La réponse en vidéo, le trick s’appelle le Boneless :
Freeline sur la glace !
Freeline Vs Gtank
Gtank est une marque taïwanaise de Freeline. Voici une vidéo d’un freeliner pratiquant le downhill sur des Gtank.
Et on termine sur la terre des Gones avec une balade de Freeline à Lyon (Guillotière, quais du Rhône, rue de la République, Part Dieu).
Journal d’un Freeliner débutant
Bon, si je vous parle de Freeline, c’est que le sujet m’intéresse et que j’en possède une paire. J’avais découvert la discipline lors d’une rando roller dans les années 2015. Deux riders Freeline avaient parcouru l’intégralité de la randonnée sur ces drôles d’engins avec une aisance effrontée. 5 ans plus tard, je décide de me lancer, sur un coup de tête ! Malheureusement, à l’heure actuelle, je n’ai toujours pas atteint le niveau Azn (je sors de ma zone de confort « quadesque »). Voici mes premières impressions, mes questions existentielles, mes difficultés et mon cheminement dans la découverte de l’art du Freeline.
J1 – La première fois que je suis monté sur des Freeline, j’ai trouvé la discipline plus difficile que prévu. En effet, avec mes 15 ans de quad dans les pattes, mon expérience en surfskate (carver) et la facilité avec laquelle les riders parisiens et asiatiques évoluent, j’ai pensé (à tort) que le Freeline était un jeu d’enfant. Sachez-le, le Freeline est difficile !
La première session de Freeline aura duré 30 minutes dans le tunnel de la Croix-Rousse. J’envisageais rejoindre rapidement mon amie et gagner un peu de temps avec mes roulettes… Résultat, 30 minutes de retard. Je me suis déplacé comme un sombre excrément en tenant au muret du tunnel. Les mains couvertes de longs filets de toiles d’araignée, noires de poussière. Le débutant Freeline est confronté à plusieurs difficultés :
- Difficulté 1, Ne pas lire la notice et survoler superficiellement les tutoriels. Mon premier constat a été de me rendre compte qu’il y avait un Freeline gauche et un Freeline droit. Je me suis ensuite demandé s’il y avait une façon d’orienter les roues (il faut les aligner lors du départ) puis s’il fallait que le nom de la marque soit face au rider (cela n’a pas d’importance).
- Difficulté 2, générer la vitesse et l’équilibre : Ces 2 éléments étant liés. Je n’avais pas réalisé à l’époque qu’une forte impulsion initiale était nécessaire pour gagner un peu de vitesse. Aussi, sans maîtriser le mouvement (en S) et sans vitesse, le maintien de l’équilibre est impossible au début. Il est donc conseillé de commencer sur une pente à faible inclinaison afin d’avancer sans avoir besoin de technique.
- Difficulté 3, l’uréthane : Les roues neuves de Freeline sont comme toutes les roues de roller au début, elles collent et rendent le ride moins souple. Il va donc falloir les user un peu pour faciliter les rotations de talons sur le bitume.
- Difficulté 4, les adducteurs : Les Freeline étant désolidarisés, vos jambes vont sans cesse tenter de se rapprocher pour éviter tout grand écart. Les adducteurs sont davantage sollicités en freeline qu’en roller et beaucoup plus qu’en skate. C’est un groupe musculaire qu’il va falloir muscler.
J2 – Lors de ma 2e session, au Parc de la Tête d’Or, j’ai voulu commencer porte Tête d’Or. Le revêtement n’étant déjà pas adapté au roller, inutile de vous dire qu’en Freeline, c’est encore pire ! Une dame m’a observé et m’a lancé en souriant « faut aimer se compliquer la vie ».
Je me suis donc entraîné quelques minutes à tenir en équilibre sur un pied, à l’arrêt comme s’il s’agissait d’une planche de freeman.
J’ai ensuite mis les Freeline dans un sac, direction, porte nord, là où le revêtement est smooth.
Ayant croisé quelques longboarders de la première heure, je leur ai proposé d’essayer les Freeline. L’un des riders m’a confié en rigolant que mes Freeline ressemblaient à un prototype fabriqué chez Bricorama. LEs deux riders n’étaient pas particulièrement à l’aise dessus, ce qui m’a rassuré quant à mes qualités de patineur Freeline. Il s’agit d’une discipline qui exige de l’implication.
Cette fois, je me suis dirigé vers la descente utilisée par les longboarders et les freeskters. Ça a été la révélation. J’ai pu tenir sur mes Freeline plusieurs secondes !
Après une heure d’entraînement, j’ai enchaîné sur du flat avec un S seulement avec le pied avant.
J’ai finalement terminé la séance avec un S presque réalisé avec les deux jambes.
Les lacunes de la séance 2 : Non utilisation des bras pour générer le pumping. Les bras devraient être utilisés comme en course à pied.
J3 – Le début de séance à froid sur du flat n’a pas été facile. Mon amie (Coco) m’a ensuite rejoint, ouf ! j’ai pu m’agripper et me servir de Coco comme d’un muret amovible (avec tout le respect que j’ai envers Coco). Cette dernière se déplaçait avec moi, me permettant de travailler mes S. L’orientation en V des roues permet d’avancer en effectuant des « ciseaux » avec les jambes. Il est important de sentir cette tension permanente et cette poussée particulière inhérente au Freeline (qu’on peut retrouver en roller lorsque l’on pratique les snakes et autres sticky moves) En fin de séance mes adducteurs tiraient. Un père de famille me voyant sur mes Freeline a commenté : « On n’est pas arrivés ! ».
J4 – Encore du flat accompagné de Coco. Les adducteurs tirent un peu. La discipline est fatigante. J’ai pu rider en autonomie grâce à des torsions et des mouvements de bras de surfskate. J’ai croisé deux djeunes qui ont commenté : « C’est comme le skate, mais sans le skate (rires) » . Quand je ride devant des enfants et que ces derniers demandent à leurs parents « Qu’est-ce que c’est ? » Les parents répondent « Je ne sais pas ». Alors qu’en roller quad, la réponse la plus entendue est, « Ce sont des patins à roulettes ».
By the way, des questions ont tourmenté ma nuit qui a suivi cette 4e session. Quel espace respecter entre les pieds, ces derniers doivent-ils se frôler, sur quel jambe placer le poids de son corps, faut-il plier les chevilles, doit-on autant plier les genoux qu’en roller pour gagner en amplitude ? Le Freeline arrière doit-il forcément suivre le Freeline frontal en dessinant un S (pumping)
J5 – Encore du flat avec Coco. J’étais à la recherche de sensation et du mouvement juste (à défaut de posséder le mouvement parfait). Les commentaires des passants intrigués étaient une nouvelle fois farfelus : « C’est pour déplacer les meubles ? », « Hé ! C’est pas faisable ! »
J6 – Freeline en autonomie. Le démarrage est toujours un peu difficile, selon la nature du terrain. Je me suis focalisé sur les courbes sinusoïdales en début de session épaulé par Coco. Pour ne pas entraver le mouvement de torsion, en tant que goofy et avec Coco à ma gauche, je dois la tenir avec le bras gauche. Un florilège de citations en ce dimanche de juin : « Elle est fournie avec la copine ? ». « C’est attaché aux chaussures ? », « C’est suicidaire ce truc ! ». En ce 6e jour de Freeline, je commence à intérioriser la technique. Je ressens les mêmes sensations qu’en freeskate. Le ride devient agréable. Il faudrait que je tente un ride armé d’une bagaie de padel (land paddle stick) pour faciliter les départs. Mais j’imagine déjà l’air hébété des passants. Une semaine, c’est à peu près le temps qu’il faut pour dompter les Freeline.
En cherchant des vidéos le soir-même, je suis tombé sur un ovni. Voici mon maître spirituel, le modèle que j’aspire atteindre : Naka de la Team BUSHI.
Naka de la Team Bushi
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