Le patin à roulettes c’est plus facile que le roller.

Combien de fois ai-je entendu cette allégation ! Qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes ne connaissant rien au monde du roller.
Mais permettez-moi dans un premier temps de reformuler cette ineptie empreinte d’innocence et de naïveté.
Ces deux disciplines (« patin à roulettes » et « roller ») appartiennent à la famille « roller ».
Aussi, le véritable qualificatif pour patin à roulettes est « roller quad » (ou simplement « quad » pour les puristes). Le qualificatif pour les roller dont les roues sont alignées est « roller en ligne » (ou inline).

Reformulée correctement, la question devient « le roller quad est-il plus facile que le roller en ligne » ?

Sans plus attendre et parce que j’ai la flemme de rédiger 50 lignes sur le sujet, la réponse est non, c’est même tout le contraire.
Le quad (ce patin dont les roues sont montées en carré) possède une platine plus courte que celles des rollers en ligne. Plus la platine est courte, plus l’équilibre longitudinal est difficile à obtenir. Et là j’en entends déjà me demander « une platine c’est quoi ? ». La platine c’est le machin entre les roues et la semelle !
En un mot, la distance (on parle d’entraxe) entre les roues de devant et les roues de derrière en quad est plus petite que celle de l’inline. Les risques de basculer en avant et en arrière sont plus élevés.

Conclusion, le quad est plus difficile à appréhender que le inline.

Evidemment, exceller dans l’une ou l’autre de ces disciplines nécessite un engagement total, du travail et de la passion. Devenir un roller skater master ne sera pas plus facile en inline qu’en quad.

Allez, question bonus, quel est le meilleur entre quad et inline ?
Là il est davantage question d’utilisation, voire de religion ! Mais je ne veux pas faire de prosélytisme. A chacun sa famille. Personnellement, je pratique l’inline ET le Quad. Mais mes disciplines préférées sont le roller disco et la balade pépouze. J’utilise donc les quads (la plupart du temps) lorsqu’il est question de m’amuser, de chercher le plaisir de la glisse funky.
Par contre, s’il pleut, pour du déplacement urbain en condition hostile, que je ne veux pas abîmer le cuir de mes chaussures, ou qu’il y a un risque que l’on me vole ma paire, je ressors ma vieille paire de Seba Fr1 aux roues coniques et aux boucles micrométriques déglinguées.
Pareil, s’il est question de manger 50 km, je sors cette fois mes Swell dotés de deux fois 3 roues de 125mm afin d’avaler sans difficulté les km.

Ainsi, quoi qu’il arrive, que vous soyez quader ou inliner, Gens Una Sumus. Nous sommes une seule famille.